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EBOOK : L'artiste et les défis de l'heure (MADJIANOUBA Jonathan & GANGPENDE Aristide)


 

SOMMAIRE

Introduction. 4

I.    Artiste. 5

1.   Qui est l’Artiste ?. 6

2.   Le rôle de l’Artiste dans la société. 7

3.   Le Show-business 7

II.  Boulot, Musique et Famille. 11

1.   Boulot 12

2.   Musique. 12

3.   Famille. 13

III.    L’impact du Numérique et les Défis de l’heure. 13

1.   La Musique actuelle. 14

2.   L’Image de l’artiste. 15

3.   Réseaux sociaux. 17

Bibliographie. 21

 

 

 

 


 

          MADJIANOUBA Jonathan    &       GANGPENDE Aristide

Si nous voulons, nous pouvons, il suffit d’y croire et de dire « Yes We Can ! ».


Introduction

 

Nous sommes entrés dans une ère où l’art en général et la musique en particulier a atteint une autre dimension avec la montée en puissance du numérique. Au-delà d’une simple passion, la musique est devenue un énorme business et s’est érigée en industrie de sorte que pour arriver au sommet de son art et vivre de ça, il faut remplir certaines conditions et donner de la valeur à son art.

L’artiste musicien ne doit pas être un « mendiant » mais plutôt une personne qui a choisi comme métier la musique. Beaucoup de personnes, ont abandonné leur passion juste à cause des préjugés émanant de leur entourage.

A ce stade, il faut souvent savoir s’entourer des personnes positives, qui aiment et connaissent le milieu dans lequel tu veux exceller, car leur apport est important dans l’évolution de ta carrière d’artiste.

Dans ce bouquin que nous vous proposons, nous ne perdrons pas de vue, le fait de faire une musique qui s’adapte aux réalités du show-business actuel, contrôler et soigner son image afin de marquer sa présence sur les réseaux sociaux qui sont devenus de véritables outils de marketing et de communication dans le monde.

Les artistes doivent cesser de faire de l’art pour l’art et considérer la musique comme une source de revenus.

« A l’heure de la mondialisation, la numérisation de la culture devient un enjeu stratégique déterminant (…). Ainsi la numérisation de notre culture facilitera la communication au travers des réseaux sociaux et autres outils liés au numérique » dixit : DJIMASRA Alexis alias Mac Alex. Nous sommes à une ère où le numérique apparait comme un outil indispensable pour un artiste désirant faire carrière dans la musique. Tout peut décoller du numérique si nous savons manier cet outil. Loin des débats relatifs qui opposent l’ancienne génération à la nouvelle, il faut relever que tout le monde est concerné par cette affaire.

Le Tchad, ce pays qui a du mal à s’imposer culturellement sur le plan mondial laisse croire que beaucoup reste encore à faire.

Les talents, on en a à revendre ! Mais le manque de volonté politique à créer des conditions propices à l’évolution de l’art est un sérieux problème. Que peut faire un artiste dans un pays où il n’y a pas d’accompagnement et un manque criard de sponsors ? Que peut-il faire si son statut tarde à être reconnu ? Ou que peut faire un artiste dans un pays où on le considère comme un sous-homme ?

De tout ce qui précède, nous nous posons les questions suivantes : Que doit faire l’artiste face aux défis de l’heure ? Quel est son rôle ? C’est sur ces questions que s’articulera notre analyse.

Cet Ebook, loin d’être un outil qui vient enseigner ce que doit faire un artiste ni comment doit se comporter un artiste, il est juste un complément, il met la lumière sur ce que nous connaissons déjà. Il rappelle ce que les ainés ont déjà dit mais que nous ignorons. Ces petits détails pourraient être utiles pour l’art tchadien.

I.                 Artiste

 

L’art, c’est le geste de la beauté. Platon donne cette définition : « Le beau est la splendeur du vrai », ce qui veut dire que nous devons ouvrir les yeux et regarder la nature. Avant d’entrer dans la danse, il sied de rappeler à tous, la définition de l’artiste, son rôle dans la société et pourquoi celui-ci doit s’entourer d’une équipe pour l’accomplissement de ses taches.

1.    Qui est l’Artiste ?

 

Un artiste est un individu faisant une œuvre, cultivant ou maitrisant un art, un savoir, une technique et dont on remarque entre autre la créativité, la poésie, l’originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes.Wikipédia

En nous servant de cette définition, nous pourrions dire que l’artiste est un créateur d’une œuvre d’esprit, il fait appel à son intelligence pour créer une musique ou un concept afin de conscientiser, faire danser des personnes appartenant à sa communauté ou les divertir tout court.

Ses œuvres sont sources d’émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendances. Dans un sens commun et plutôt péjoratif, on a tendance à qualifier l’artiste d’un moins que rien. Être artiste pour les autres c’est le fait que cette personne n’a rien à faire. Mais non, l’artiste est un porteur de message, celui qui met la joie dans le cœur des autres. Cette affirmation nous amène à nous poser cette question : Qui peut devenir Artiste ?

Cette question semble simple mais complexe. Peut devenir artiste toute personne capable de produire une œuvre répondant aux qualités citées ci-haut. La nuance qu’il faut faire est de retenir qu’il y a ceux qui naissent artistes et ceux qui le deviennent. Cette première catégorie est réservée à ceux qui ont l’art dans l’âme et la deuxième est réservée à ceux qui ont embrassé l’art et ont appris ce métier.

L’artiste est celui-là qui de par ses œuvres peut transmettre la joie, l’émotion… Au Tchad nous faisons face à une certaine manie dans les médias et autres : « A part la musique que fais-tu d’autres ? ». Nous devons contre vents et marrées mettre fin à ce genre de question, car de la même manière qu’un Médecin est Médecin, un Journaliste est Journaliste… un artiste est un artiste aussi, même s’il y a ceux qui allient sans difficulté l’art avec un autre métier : c’est une question de choix.

Il faut arriver à accepter qu’être artiste est un métier comme tout autre. Etre artiste ne suffit pas de porter de beaux habits ou de grosses chaines. Bref, être artiste ne se résume pas seulement au paraître mais plutôt dans ce que l’on fait comme création.

2.    Le rôle de l’Artiste dans la société

 

L’artiste est celui qui contribue avec son art à l’évolution de la société. Il dénonce à travers sa musique les maux qui minent son environnement. Il contribue de manière la plus positive à influencer les jeunes, les incite au travail et non à la délinquance.

L’artiste joue un rôle très important dans la société. Il joue le rôle d’un messager ou porteur de nouvelles. Dénoncer ? Oui, mais pas attendre que la situation dégénère avant d’agir. Partant des constats ou des faits, il est possible de dénoncer un mal ou de le prévenir. Il n’est pas forcé de sortir des sons à chaque évènement, non ce n’est pas forcément à travers un son que l’artiste doit transmettre un message ou dénoncer un problème. Il peut apporter sa contribution par une conférence ou un point de presse, à travers des canaux de diffusion tels que la télé, la radio, les réseaux sociaux, … Entrer en studio à chaque fois qu’une situation se présente fait de l’artiste « L’ARTISTE CIRCONSTANCIEL OU INTERMITTENT ». Car une fois que ce problème est fini, la chanson est aussi classée et pour toujours. L’artiste en plus d’être porte-parole ou messager est aussi celui qui met de la joie dans le cœur de la population car, divertir reste également son mot d’ordre. Il y’a ceux qui le font bien d’ailleurs, ils transmettent dans leurs chansons l’amour, la joie.

3.    Le Show-business

 

Il est temps que les artistes comprennent ce que renferme le mot showbiz. Dans Show-business il y a le volet Show qui au sens étymologique est un mot emprunté de l’anglais Show pour désigner un spectacle organisé avec une thématique artistique précise pour mieux accaparer l’attention du public, pour divertir et Business est un anglicisme qui signifie affaires, activités liées aux affaires commerciales et financières dans le but de générer le maximum de profits.Wikipédia

« A seul, on peut aller vite mais beaucoup, on peut aller loin. ». S’inspirant de ce dicton, l’on peut dire qu’un artiste à seul, peut faire mieux mais s’il s’entoure d’une équipe performante et dynamique, il peut nettement mieux ou du moins bien faire son travail. Comme on a tendance à dire : « une seule main ne peut pas applaudir », l’artiste doit s’entourer des influenceurs pour l’envol de sa carrière. « S’il y’a tant de gens influençables, c’est qu’il y’a tant d’influenceurs ». On ne peut pas gérer tout à la fois car chaque personne qui constitue l’équipe de l’artiste a un rôle primordial à jouer en fonction de ses compétences. Le travail d’un artiste se fait en chaine d’où l’appellation de l’« INDUSTRIE MUSICALE ».

L’avantage d’une équipe solide autour de soi, est de bénéficier d’une orientation et de prospérer. Celle-ci, travaille sur d’éventuelles propositions, sur des stratégies de développement de sa carrière des stratégies de communication et de promotion et sur sa direction artistique. Beaucoup d’artistes accumulent toutes ces tâches. Est-ce par manque de moyens et se croient-ils déjà expérimentés pour faire cavalier seul ? Un artiste épanouit, c’est celui-là qui travaille en équipe. Nous avons plusieurs acteurs principaux dans le Show-business mais nous allons citer quelques acteurs nécessaires dont on a besoin pour avancer dans sa carrière.

*    Le Producteur

Encore appelé le Boss, car il est celui qui finance les projets de l’artiste (singles, albums, clips, tournées…). Il use de ses moyens pour faire connaitre son artiste. Il dispose de moyens financiers et on doit lui rendre compte souvent. La production, un domaine quasi vierge dans certains pays du tiers monde comme le Tchad. Il y’a peu de producteurs mais beaucoup d’artistes. Le producteur investit dans l’optique de récupérer à la fin en fonction du contrat signé entre lui et son artiste ; sinon à quoi ça sert d’investir dans un business sans attendre les retombées ? Le producteur n’est pas forcément une personne qui est dans le show mais il peut être un passionné de la musique qui accepte d’investir sur un talent afin de l’amener un peu plus loin.

*    Le Manager

Le manager joue le rôle d’intermédiaire entre les différents acteurs de l’industrie musicale. Pour cela il doit régner un climat de confiance entre lui et son artiste, car c’est la personne la plus proche de l’artiste. Le manager représente l’artiste dans certains cas, on ne peut passer directement discuter avec l’artiste tant que le manager n’est pas mis au courant. Il défend l’image de son artiste qui a un certain seuil, est considéré comme un produit à vendre.

Quand on parle de manager, nous ne faisons pas référence aux managers de circonstances que nous trouvons ces derniers temps au Tchad. Nous parlons de ces managers qui connaissent la musique, qui créent des opportunités pour un artiste, qui se présentent devant des entreprises avec des projets soigneusement visant à faire de leur artiste un ambassadeur.

De nos jours les managers pensent être le boss dans la vie d’un artiste. Ils veulent donner des ordres et dicter des conduites qui vont dans leur intérêt plutôt que celui de l’artiste. Ce qu’il faut retenir est que le manager est l’employé de l’artiste car il travaille en son compte et s’il est choisi pour représenter l’artiste c’est que l’artiste a plus confiance en lui. Alors il doit être rémunéré par l’artiste afin que ce dernier fasse bien son travail. Pour cela il faut d’abord que ces artistes sachent que, être Manager d’artiste est un métier comme tout autre. Un choix intelligible d’un Manager est nécessaire pour un Artiste.

*    Le chargé de Communication ou de Presse

Il gère le côté communication et promotion de l’artiste. Il assure la visibilité de l’artiste par différents canaux de communication ou réseaux sociaux. Ce côté est très important dans la carrière d’un artiste. Beaucoup confondent ce rôle, mais il faut retenir ceci : un chargé de communication n’est pas un promoteur culturel, il peut l’être nécessairement dans le cas où il est un homme de média.

L’artiste lui-même ne peut pas assurer sa communication. Pour ce faire il doit avoir un chargé de communication qui va imposer des stratégies dynamiques pour ses différentes sorties. Dans les pays dotés d’une industrie musicale complète ou solide, l’artiste aura besoin également d’un attaché de presse, qui a pour fonction d’établir les relations entre la presse et l’artiste.

Le chargé de communication est le responsable de tous les visuels relatifs l’artiste, il doit contrôler et valider toutes les publications de l’artiste sur les réseaux sociaux afin éviter le désordre grammatical ou des sorties hasardeuses. Il doit avoir un carnet d’adresse garni.

*    Le Bookeur

Ce volet est malheureusement ignoré par les artistes tchadiens et pourtant constitue une clé très importante dans le Showbiz. Le Booking consiste à mettre en relation l’artiste et un client pour une prestation et autre service. Le Bookeur est chargé de négocier, chercher des scènes ou opportunités à l’artiste. Ce partenariat qu’il crée dans le cadre des prestations se concrétise par un contrat.

Le Bookeur discute de comment l’événement doit se dérouler, comment on doit s’occuper de l’artiste, son cachet, caller toutes les dates de spectacles, les heures à laquelle son artiste doit être sur scène… Il travaille en parfaite collaboration avec les promoteurs de spectacles. De nos jours on a les managers qui jouent le rôle des Bookeurs par manque d’agences événementielles.

*     Le Directeur Artistique

Son rôle est de diriger les travaux de l’artiste. Il intervient dans le cadre des réalisations de clips, publicitaires… Il décide de comment ça va se passer, quel décor utiliser, quel style d’écriture adéquat choisir pour le nom de l’artiste… Il intervient aussi dans l’orientation des projets pourquoi pas le scénario, la protection de l’image de l’artiste auprès des télés, magazines, radios et autres.

Il faut retenir que le Directeur Artistique doit avoir l’esprit créatif et critique car il joue un rôle très important dans la carrière d’un artiste. Il doit s’y connaitre en culture et prendre des décisions qui vont contribuer à l’avenir de son artiste. Malheureusement ce côté est complètement négligé par les artistes car, c’est toujours le manager qui endosse et quelque fois, on laisse plutôt le réalisateur faire ce travail.

*    Le Conseiller juridique

Son travail consiste à voir l’aspect juridique de tous les contrats que l’artiste doit signer. Il se charge de l’aspect juridique des contrats.

L’équipe de l’artiste ne s’arrête pas seulement à ces quelques personnes, ça dépend de moyes que l’artiste dispose pour employer tout ce beau monde. Les artistes tchadiens doivent cesser de pleurnicher et compter sur d’autres personnes pour booster leur carrière. Tout repose sur le choix des personnes qui constituent leur équipe.

II.             Boulot, Musique et Famille

 

Parfois l’artiste est partagé entre le boulot, sa musique et sa famille. Le cumule de tout ceci pèse sur lui et a certainement de répercussion ou de l’impact sur l’évolution de son art, sa musique, bref, sur sa vie privée.

1.    Boulot

 

Nous avons les artistes qui à part la musique, font aussi d’autres métiers (médecin, architecte, enseignant…) et s’en sortent très bien. A côté de ceux-ci y’en a qui ne font que de la musique comme métier.

Quelques points méritent d’être relevés. On peut allier la musique avec un autre métier et s’en sortir très bien tout comme on peut faire de la musique comme unique métier aussi. Dans un pays comme le Tchad où le financement des projets (clips, albums…) reste un réel souci pour les artistes, bon nombre de ceux qui à part la musique exercent d’autres métiers parviennent à financer leurs projets sans problème et font des produits de bonne qualité. Par contre, ceux qui ne font que de la musique comme métier éprouvent quelques difficultés relatives au financement et sont obligés de demander de l’aide et afin de réaliser leurs projets.

Le Tchad est un pays où on ne te tend la main que quand t’as déjà fait tes preuves. Quand tu es déjà connu à travers tes produits, c’est là que les gens s’approchent pour te tendre la main car ils y voient leurs propres intérêts. Etre artiste ne veut pas dire qu’on ne doit rien faire à part la musique, tout est question d’organisation. Dans un pays où le volet culturel importe peu les gens, la meilleure façon de s’en sortir, c’est de se battre et ne rien attendre d’autrui. Que tes œuvres parlent d’elles-mêmes et la suite viendra. Car on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Ce qu’il faut retenir : la musique a besoin des moyens.

2.    Musique

 

La musique est un terrain glissant au Tchad. Vivre que de la musique c’est prendre « des risques » mais il y’a ceux qui s’en sortent tant bien que mal. Vivre de la musique n’est pas de la sorcellerie, c’est une question d’organisation. Travailler dur et sans relâche, prendre au sérieux ce métier, se donner les moyens possibles afin de faire connaitre ses œuvres. Au moment où tu accordes l’importance à ton travail, les autres respecteront ce que tu fais et c’est partant de là que tu seras épanoui. Il faut retenir que la musique c’est du business.

3.    Famille

 

Boulot, musique et famille, ne jamais mélanger ces 3 choses car une petite erreur peut dissoudre soit ta famille, occasionner ton renvoi du boulot ou la chute de ta musique. Quelques points sont importants à respecter :

*    Pour ceux qui travaillent, ne jamais mélanger la musique avec le travail du bureau ;

*    Pour ceux qui ne font que de la musique, accordez plus du temps à votre musique, travaillez plus que de passer son temps dans les maquis devant les bières ;

*    Faire tout ceci en tenant compte de sa famille. Car beaucoup de couples se séparent par manque de temps qu’on accorde à sa/ son partenaire.

III.         L’impact du Numérique et les Défis de l’heure

 

Le numérique est arrivé à un moment où certains pays cherchent à casser tous les codes pour s’ouvrir à d’autres. Sa présence a fait basculer toutes les anciennes méthodes. Dans notre contexte précis, les artistes ne se font plus connaitre et connaitre leurs œuvres qu’à travers des supports tels que les concerts, les cassettes. Le rôle de l’artiste dans la société a fini par changer de niveau, son impact envers ceux qui consomment a considérablement grimpé.

L’artiste n’a pas de nos jours besoin de se déplacer dans un quelconque pays pour se faire connaitre ou faire consommer ses productions parce que le numérique est à sa guise pour son éclosion et son développement artistique. Pour adapter son art à l’heure actuelle, tout artiste conscient saura adopter le numérique comme une aubaine adéquate dans la mesure où celui-ci a approximativement un peu de côtes de popularité dans son pays, sa ville, son village, sa région. Cependant nous ne pourrons pas oublier de préciser ici que nous allons nous attarder sur la musique actuelle pour que chacun puisse déceler ses failles, démontrer comment l’artiste/ musicien doit construire son image, la défendre et la protéger afin d’avoir une carrière moins tacheter de ridicule.

1.    La Musique actuelle

 

Pourquoi parler de la musique actuelle ?

C’est vraiment important car la musique évolue, les nouveaux styles et concepts se créent de jour en jour. Le monde a connu et connait différents styles de musiques parmi tant d’autres : salsa, rumba, zouk, ndombolo, Dalla, Rap… on peut appeler la musique classique à part le Rap qui ne cesse de connaitre de transformations et évolue chaque jour d’où on a l’afro-trap, trap…

Qu’est-ce-que l’artiste doit faire face à cette évolution ?

Une seule réponse suffit ! Il faut apprendre à s’adapter aux styles nouveaux. Ne pas quitter son registre ou son style de musique mais proposer à ceux qui nous suivent les contenus en rapport avec la musique actuelle. Rare sont, ces artistes qui sont restés dans l’ancienne époque et qui s’en sortent de nos jours par manque d’adaptation de leur musique au contexte actuel où les mélomanes aiment de mélodies qui font danser plus que les mélodies qui font penser. L’art est universel comme le disait quelqu’un mais à notre ère actuelle, la musique a incontestablement pris une proportion commerciale. Un petit exemple : si on avait un public qui aimait le rap underground 10 ans plus tard, forcement on aura un nouveau public plus jeune qui viendra s’ajouter à notre ancien public. Alors que faire face à ces deux (2) publics ? L’artiste doit être en mesure de proposer les musiques allant dans les styles nouveaux. En plus de faire quelques titres dans le même registre qu’il y’a 10 ans, il doit faire les nouveaux styles pour rester plus proche de son public jeune.

Si beaucoup de nos artistes qui avaient brillé tombent dans l’oubli c’est à cause des contenus qu’ils proposent aux publics. Il faut retenir qu’il n’y a pas une musique pour l’ancienne ou la nouvelle génération. La musique évolue, alors un bon artiste doit faire avec.

Pour adapter ta musique au marché international, il y a certains codes qu’il faut prendre en compte. Investir sur les collaborations avec les artistes d’autres pays plus connus crée des ouvertures vers d’autres horizons internationaux et cela permet de profiter de la popularité de l’autre qui est plus connu que nous. S’il faut sortir les singles en support audio il est mieux de sortir un clip. Nous sommes à une ère où plus tu parles de l’amour, plus tu te fais une place. Plus dans tes clips il y a des parties intimes des filles qui y figurent, plus, tu as de l’audience.

C’est une triste réalité mais c’est parfois obliger pour s’imposer dans l’industrie musicale mondiale. De nos jours, faire de la musique traditionnelle comme, Saï, Dalla, Ngandja qui sont des rythmes provenant du sud du Tchad et vouloir l’imposer est un tout autre problème. C’est super bien de valoriser les musiques des terroirs mais le public devient de plus en plus timide et se refuse d’aller danser ou écouter du traditionnel à tel point qu’elles sont devenues les musiques de festivals. Un artiste qu’on peut saluer son courage, c’est Afrotronix. Car il a su allier les différentes variétés pour trouver une identité à son art.

L’industrie musicale se déchaine et ce dernier temps incompris à tel point qu’on ne sait quoi faire. Mais le plus grand moyen d’y arriver, c’est de prendre de risque et faire ce que les autres n’ont pas pu faire et faire de tout son mieux pour avoir une image à protéger.

2.    L’Image de l’artiste

 

De prime à bord, l’artiste est une personne publique et comme toute personne publique, il attire les yeux des admirateurs lorsqu’il se présente dans un lieu public. Pour pouvoir gagner le cœur de des autres, il doit constamment soigner son image, là protéger et savoir se comporter face aux dures réalités du showbiz. L’artiste est celui qui véhicule un message à travers sa musique et également à travers son comportement.

Le nom est trop cher alors si tu arrives à l’imposer dans ce milieu il faut le protéger et y prendre soin. L’image de l’artiste c’est ce qui le décrit. Par ton comportement on va tirer des exemples car l’artiste est un modèle pour la société particulièrement pour ceux qui le suivent.

L’artiste ne doit pas livrer bagarre sur la route. Il ne doit pas tenir des langages de travers, insulter une personne, son public, se saouler et rentrer souvent saoul.

L’aspect comportemental est assez important dans la carrière d’un artiste. Aucun parent ne peut laisser sa progéniture imiter un Homme qui se joue au Gangster dans les rues. Certes, l’artiste est une personne mais il doit contrôler ses pulsions pour éviter de tout casser sur son passage. Nous constatons parfois dans les lieux publics tels que les Night Clubs, les débits de boisson que les altercations surviennent et mettent aux prises parfois les artistes aux autres individus juste pour des incompréhensions, ce qui est tout à fait anormal.

Soigner son image et la protéger ne se résume pas seulement à avoir un comportement irréprochable mais également savoir s’habiller et adapter les tenues aux différentes circonstances. Un artiste ne peut pas se présenter dans le bureau d’un Ministre pour présenter un projet avec du Tee-shirt, un jean déchiré ou en casquette. Il doit s’assurer, qu’à partir de cet instant, il est considéré comme un mendiant et non un artiste sérieux qui a un impact dans sa communauté.

Construire une image c’est important mais savoir la protéger est encore plus important d’où la nécessité de s’entourer d’une équipe dynamique qui doit savoir encadrer l’artiste. D’antan, la musique est considérée par beaucoup de personnes comme synonyme du ‘’Voyoutisme’’. Ce préjugé est advenu et est dû au comportement des rappeurs américains qui se lançaient des injures dans leurs morceaux. Ce préjugé a tellement pris le dessus que personne ne voulait laisser sa progéniture faire de la musique dans son ensemble. Au fil du temps, chacun a su soigner son image pour redorer l’image du rap à fin d’ôter ce préjugé.  Un artiste n’est pas un mendiant des temps modernes mais un ambassadeur qui doit savoir se comporter pour qu’on lui donne de la valeur et donner d’importance à ce qu’il fait.

Cette question d’image ne s’arrête pas là. Les affiches, covers de musique, clip doivent être de qualités et professionnels. Ne pas laisser l’amateurisme prendre le dessus. Une affiche détermine l’événement qui aura lieu, un cover détermine la qualité du son ou clip qui arrive.

A un moment, il faut investir pour que les professionnels nous fassent du bon travail. Pour plus de détails sur cette partie, nous vous conseillons de lire les 10 règles fondamentales pour artistes et labels (Révolution de la musique tchadienne) de KANDENODJI NJETEIN.

3.    Réseaux sociaux

 

Les réseaux sociaux de nos jours sont devenus une arme plus redoutable du marketing. C’est une piste efficace pour la vente d’une œuvre artistique. Bien que l’artiste travaille dans un studio mais sa visibilité dépend de la bonne utilisation de ces outils. Quand un artiste sait manier les outils, il peut gagner en visibilité, en notoriété et son influence peut s’accroitre à tout bout de chemin. Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, YouTube, sont ces réseaux qu’un artiste doit s’y attacher pour être en contact constamment avec son public lorsqu’il n’est pas sur scène. Les réseaux sociaux jouent un rôle très important dans la carrière d’un artiste. Couteaux à double tranchant car ils peuvent contribuer à ton apogée comme à ta destruction si l’usage est à tort.

Quand on en fait bon usage, les réseaux sociaux nous donnent l’occasion de vendre notre image au-delà des frontières. Ils sont des canaux sûrs pour exporter sa musique, faire parler de soi au monde extérieur. On peut publier de contenus attractifs et pertinents pour gagner un max nombre d’abonnés. Il faut savoir profiter des opportunités que nous proposent les réseaux sociaux. Beaucoup deviennent des millionnaires à travers les réseaux sociaux.

Pour un artiste, le sponsor de sa page Facebook, sa chaine YouTube est important. Faire des photos professionnelles pour alimenter sa page, alimenter sa chaine YouTube avec des nouveaux contenus. Le streaming est très important malheureusement très peu d’artistes diffusent leurs musiques sur les plateformes de téléchargement légales (Deezer, ITunes, Google Play, Spotify…).

Quand on utilise mal les réseaux sociaux, les retombées peuvent détruire la carrière d’un artiste. Raison pour laquelle la page officielle de l’artiste doit être gérée par un professionnel de communication afin d’éviter certains désagréments. Le doute plane souvent sur l’utilisation de ces réseaux sociaux, du moins sa mauvaise utilisation conduit à la perte de la notoriété d’un artiste. Il faut savoir distinguer un profil privé Facebook, d’une page Facebook (Nous vous conseillerons cela). On assiste ce dernier temps à une vague d’artistes qui deviennent humoristes ou comédiens sur leurs pages, nous leur conseillons de faire rire les gens à travers leurs profils privés que de transformer leurs pages officielles en poubelles au risque de perdre les abonnés. Il n’est pas mauvais de distraire ses abonnés mais pas avec de blagues bidons. Choisir les vraies photos pour sa page, éviter de faire les covers et affiches à mains levées, éviter de publier les vidéos qui peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes et qui ne respectent pas les politiques de confidentialité de Facebook, éviter d’insulter sur sa page, ne pas laisser sa page sans contenus pendant des mois, éviter les fautes dans les publications….

Cette distinction nous amène à vous présenter quelques réseaux sociaux pour un artiste.

*    Facebook : de prime à bord, il faut que les artistes fassent la distinction entre un Profile Facebook et une Page Facebook. Par expérience, l’artiste doit utiliser son profile pour diffuser les informations personnelles, sa page doit servir à parler de son art, sa musique, rester en contact avec ses supporters, les entretenir. Souvent, ce n’est pas facile pour un artiste de faire ce travail d’animation de la page, il est conseillé d’embaucher un community manager ou laisser la tâche au chargé de communication.

*    Twitter : c’est l’un des réseaux sociaux qui n’a pas trop d’audience de la part des jeunes. Il est utilisé beaucoup plus par les médias et d’autres personnages publics (hommes politiques…) pour atteindre leurs cibles.

 

*    Instagram : selon nos petites recherches, il est le réseau social le plus utilisé par beaucoup de personnes pour son audience. On y retrouve de toutes les couleurs.

 

 

*    Snapchat : ce réseau cherche pour l’instant à se positionner dans la sphère des médias sociaux.

 

*    YouTube Music : la vidéo de prestations, les nouveaux sons, les clips vidéos, doivent être constamment sur la chaine de l’artiste. Il ne suffit pas d’avoir une chaine YouTube et d’inviter les gens à s’abonner mais il va falloir l’alimenter régulièrement. Et on insiste pour YouTube Music.

L’artiste doit comprendre une chose, il ne suffit pas d’être présent sur tous les réseaux sociaux mais chercher à être actif pour se construire une communauté dynamique qui va répondre comme un soldat quand tu auras besoin d’elle.

NB : Savoir faire la différence entre FANS et SUPPORTERS !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie

 

*    Kandenodji N., Ebook (Les 10 règles fondamentales pour artistes et labels révolution de la musique tchadienne), 2020, 10p ;

*    Dictionnaire Le Robert ;

*   SAO MAGAZINE , Numériser la culture tchadienne, N°1, février 2019, pp5.


 

 

 

 



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